Arrivée !

(Dans la nuit du lundi 25 février)
Alors ça y est… on vient de franchir la ligne d’arrivée à 00h12… On est arrivé. On y est arrivé. Notre rêve est devenu réalité. Nous allons retrouver nos proches sur le ponton… Quelques minutes encore pour traverser le golf du marin et rejoindre le port. Cet article sera donc laconique, mais nous vous le devions. Quelques jours pour remettre le bateau en état et nous retournons en métropole.

Merci à toutes et tous de vos encouragements, traits d’humour, réflexions qui nous ont portés.

Un dimanche comme à la maison

C’était pour nous un sentiment étrange de commencer la journée sans bricolage prévu à l’ordre du jour. La nuit a été, comme souvent, difficile, avec deux « marches arrières » pour chasser les sargasses, qui incluent un affalage et un hissage de spi complet. C’est toujours sympathique de se faire tirer des bras de Morphée pour ce genre de sport. Des petits yeux donc ce matin, mais pas de gros travaux en perspective. Un vrai dimanche en famille ! Nos mugs de thé et café, avec croquettes Vasa beurre et miel prennent donc une saveur particulière en ce jour de repos dominical. La discussion traîne un peu au petit déjeuner, le bateau avance correctement, aidé par notre pilote automatique convalescent qui ne s’en tire pas trop mal.

Il nous faudra toutefois rapidement reprendre la barre, car le vent s’évapore plus que prévu, et le sport du jour sera donc de maintenir le spi gonflé pour conserver au bateau un minimum de vitesse. Oh, nous avons bien eu nos deux ou trois péripéties quotidiennes pour nous maintenir en forme (dont une belle cocotte), mais rien qui ne sorte de l’ordinaire.

Alors, hors quart de barre, il nous a été possible – quel luxe ! – de prendre notre temps. Nous nous sommes fait la réflexion que c’était la première fois en deux semaines. Ne rien faire, se reposer, s’ennuyer peut-être un peu. Que c’est bon ! Deux semaines de pleine mer pour prendre une demi-heure à la contempler sans rien faire. Vraiment, aujourd’hui, c’est Dimanche !

Et avec tout cela, le compteur tourne. Nous sommes toujours en course. Nous avons eu la bonne surprise de regagner une place aujourd’hui. À chaque fois que le bateau marche normalement, ça grappille. Rageant non ?! Alors on tient bon, on ne lâche rien, jusqu’à la ligne d’arrivée nous resterons concentrés. Quel autre sport que la course au large demande, sur une telle durée, un effort et un engagement continu ? Pas d’étape le soir, pas de mi-temps ni temps mort, pas de remplaçant. Le lieu même de notre repos est l’objet de la compétition. Un bateau en course est un espace bien particulier, où le seul luxe est le temps. C’était un bon dimanche !

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Une grosse journée

(Dans la nuit de samedi 24 février à dimanche)
Une journée bien chargée de mille autres choses que de la voile « pure » mais nous sommes fiers du travail accompli :

  • électronique : nous avons retrouvé un pilote automatique après des heures dans la chaleur du carré à scruter les dizaines de fils et boîtiers. Tester, initialiser, reconnecter. Fin de la servitude à la barre qui durait depuis 4 jours, et qui nous a valu des nuits particulièrement éprouvantes. Un grand merci à Quentin, de l’équipe de nos amis d’ACV pour ses conseils avisés et ses SMS magiques.
  • drisse de spi en tête de mat : nous venons de faire la grimpette évoquée dans notre précédent article, et avons pu envoyer le grand spi tout en haut du mat, et récupérer ainsi un comportement du bateau bien plus sain et des capacités de vitesse optimales.
  • algues sous la coque : plus de sargasse. Deux fois dans la journée nous avons accompli les manœuvres ad hoc (à la voile bien sûr, moteur interdit) en marche arrière et contrôle à la Go-Pro puis au masque, tête à l’envers au tableau arrière du bateau.
  • couture sur spi : un rituel sur une nouvelle déchirure ; tout est réparé !

Nous sommes fin prêts pour attaquer cette 14ème nuit en et nous nous rappelons notre départ de Madère il y a tous juste 15 jours, déjà ! Mais tout cela a eu un coût énorme sur notre classement, et la déception ce soir est réelle, après notre belle « remontada » de la semaine. Un bon cassoulet réparateur nous attend… et au lit !

C’est bientôt le week-end !

(Dans la nuit du vendredi 23 février)
La journée a commencé par un somptueux p’tit dej’ avec le lever du soleil et des tartines de beurre de cacahuètes. La nuit s’était déroulée avec prudence dans la grosse houle des 2 derniers jours, sans spi, donc à faible allure. Autant dire que cela nous démangeait et nous avons illico envoyé notre grand spi (dit « medium »), non plus en tête de mat puisque nos drisses n’y sont plus (!) mais à l’étage inférieur des spis de tempête (dit « lourd ») et hop c’est parti ! Un peu bizarre de voir si basse cette grosse surface blanche si près de nous, mais ça fonce. Le vent se lève, ça accélère et commence le slalom entre les grains avec une belle traversée de l’un d’eux à fond sur une eau aplatie par les trombes d’eau : ça bombarde dur !

Nous reportons finalement la montée en tête de mat pour refixer nos deux drisses de spi, même si nous avions déjà fait l’opération, par vent fort, de nuit, lors d’une de nos courses d’entraînement au printemps. C’est une opération dangereuse, avec baudrier d’escalade et casque. Considérant que nous sommes encore un peu au milieu  l’océan, nous attendrons des conditions plus clémentes ou de casser notre dernière drisse.

Alors, l’arc antillais se rapproche (environs 500 milles nautiques) et les sagasses font leur apparition. Phénomène de développement « naturel » de millions d’algues qui dérivent dans l’océan, elle sont devenues le pire cauchemar des navigateurs. En se prenant dans les appendices sous l’eau (quille, safran et hélice), elles freinent purement et simplement la glisse du bateau, et ampute ainsi sa vitesse : inconcevable en course ! Hé bien,  nous pensions que ce serait pour les autres : raté ! Après un ressenti de vitesse réduite et une rapide inspection sous l’eau avec notre caméra Go-Pro à portée de bras,  le verdict est tombé : des sargasses bloquées dans notre sail drive… La suite au prochain article.

Une nuit de rêve…

Hier soir, cela faisait à peu près trois jours que notre spi médium était en tête et qu’il ne se passait rien : pas de couture, ni d’affalage en catastrophe, ou encore de cocotte… Bref, il s’installait à bord une lancinante routine, à tel point que nous nous demandions ce que nous pourrions bien encore vous raconter. Rassurez-vous tout est rentré dans l’ordre…

L’action a repris ses droits. Sans crier gare, au beau milieu d’un plat des fameuses pâtes Tabarly, le spi est tombé. Le mousqueton de drisse à lâché, nous laissant nous démener comme des beaux diables pour ramener toute la toile à bord, dans des conditions qui commençaient à se muscler un peu. Réveil musculaire garanti ! Fâcheux toutefois, car un drisse qui lâche reste en tête de mât. Elle ne descendra que si nous allons la chercher… Fâcheux aussi car c’était déjà la drisse de rechange, la première ayant filé complètement lors d’une manœuvre en première semaine. Nous prenons donc la décision de renvoyer le spi lourd au capelage (7/8ème de la hauteur du mat), où il nous reste une drisse disponible. Le vent monte, un mauvais coup de gîte, et la manœuvre devient scabreuse. Tout cela s’enroule gentiment autour du génois et de l’étai. Bref, il faut récupérer une fois encore toute cette toile (pas simple), démêler, trier et préparer un nouvel envoi. Le réveil musculaire est un peu long et se transforme vite en fatigue… Nous nous accordons donc quelque répit sous voilure réduite pour reprendre nos esprits.

C’est à cet instant précis que la première rafale du premier grain de la nuit nous a pris sans prévenir : le bateau part dans un surf interminable, et maîtrisé assez sommairement pour devenir incontrôlable. Sur le pont il n’y a que de l’eau en quantité plus que généreuse : salée pour les embruns, et douce pour la pluie. Et cela va continuer toute la nuit, nous prenons grain sur grain. La mer se lève, le vent monte. Nous nous relayons à la barre avec le sentiment que, pour une fois, nous étions contents de voir nos spis dans la soute. Au moins, cette nuit, ils n’y a pas eu de séance couture…

Lorsque l’anémomètre, à qui il manquait déjà une coupelle, est tombé de la tête de mat, la fée électricité devait avoir la tête ailleurs. Sans doute un court-circuit qui en a entraîné un autre au niveau du boîtier d’alimentation de la centrale de navigation. L’odeur de plastique fondu qui commençait à se répandre à bord nous a vite fait réagir : on coupe tout et on réfléchit… Il a été finalement assez simple d’isoler le circuit défaillant de la centrale de navigation, de remettre le contact et de constater que le reste fonctionne encore. Comme quoi, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles…

Nous devrons donc nous passer de centrale, de pilote automatique et de spi en tête de mat jusqu’à l’arrivée. C’est probablement la fin de notre belle remontée au classement. Il nous reste quatre jours pour naviguer à l’ancienne (avec tablettes et GPS tout de même).
Alors ce matin, nous avons profité du spectacle de la mer démontée, bleue et blanche d’écume, au milieu de laquelle notre vaillant LAUDATO SI se fraye un chemin avec brio. Il y a des creux de 3 à 4 mètres, c’est une bien belle journée qui commence…

Des grains à moudre : cambuse, suite et fin

(Au petit matin, jeudi 22 février)
Un peu de grain à moudre cette nuit, mais pas vraiment dans le registre de la cambuse… Vous aurez plus détails dans l’article à suivre. Concernant la cambuse, donc, nous tenions à remercier les lecteurs de  leur recherche active de la cultissime recette des pâtes Tabarly. Autant dire que certains s’en sont approché, mais personne ne l’a trouvée comme annoncé. Alors, voici enfin dévoilée cette recette :

  • Oignons frais( transportables des semaines par toutes latitudes) à faire revenir dans de l’huile d’olive qui se trouve dans toute cambuse digne de ce nom, avec un peu de thym, également embarqué pour les mêmes raisons.
  • une boîte de corned beef + concentré de tomates à mélanger au tout, ceci pendant que les pâtes cuisent, et voilà !

Temps de préparation « tout compris » : dix minutes, pour tout type de temps de mer et de durée du voyage… inratable et délicieux (nous remercions notre abonné Tanguy, de nous avoir gratifié d’une recette sœur qui a l’air délicieuse, mais il faut sans doute noter qu’il s’agit probablement d’une recette « sœur cadette », car après vérification la recette aînée est bien celle des pâtes Tabarly.

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Par ailleurs, le comité des jeux et d’animation du bord a décidé d’instaurer le grand prix de l’humour Transquadra LAUDATO SI, revenant à l’abonné qui aurait fait preuve du commentaire le plus drôle. Le règlement sera proche du précédent concours sur les auteurs à 4 mains du blog (voir nos précédents articles), notamment dans son article 6 (certains annonçait les résultats d’un match du PSG, info de toute première importance, et l’on attend toujours : attention aux sanctions d’exclusion du blog).
Bonne journée à tous.

 

Classement, on s’en fiche vraiment ?

Ce mercredi 21 février, quelle belle journée ! Au moment où ces lignes sont écrites, le barreur se régale à aller chercher les surfs dans le lit du vent, et ça marche ! Notre sillage se trace dans la mer d’un bleu profond, comme nulle part ailleurs. Les vagues et le vent nous poussent, et notre moyenne s’en ressent. Nous perturbons au passage quelques bancs de poissons volants, ce qui n’enlève rien au spectacle qui s’offre à nous. Nous avons là un condensé de ce que nous sommes venus chercher : beauté, immensité, vitesse, performance, plaisir, émerveillement, amitié.

L’intensité avec laquelle nous vivons notre périple est indissociable de la compétition. Elle nous pousse dans nos retranchements, et dans un inconfort certain. Nous avons passé la ligne de départ avec l’objectif d’atteindre la ligne d’arrivée le plus rapidement possible. Les autres concurrents aussi. Alors oui, le classement compte. Nous les attendons fébrilement toutes les 4 heures sur notre boîte mail. Malgré cela, nous n’avions pas la prétention d’aller chatouiller les 20 bateaux de tête, tous très bien préparés et rompus à l’exercice. Nous avions juste l’ambition de « bien faire le travail » avec un objectif constant : rattraper le bateau qui est devant nous. Toutes les places grappillées cette semaine sont autant de petites victoires quotidiennes qui justifient notre niveau d’engagement.

Mais au-delà de la course, nous avons l’un comme l’autre une certitude : aucun classement ni aucune désillusion ne viendra atténuer la joie de notre aventure, ni le bonheur bien vivant de vivre un rêve pour de bon !

Alors, ce classement, on s’en fiche, oui ou non?.. À vous de voir.

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Cambuse et vie à bord

(Dans la nuit de lundi 19 à mardi)
Aaaah la cambuse… Il était temps que l’on en parle, non? Combien de mutineries ont éclaté sur les navires d’explorateurs, de corsaires, de commerce ou même de pirates à cause de ventres affamés ou même simplement mal nourris par de la nourriture avariée ? Les récits de Marine en sont remplis ! L’affaire est donc très sérieuse, et de tout temps a mobilisé l’attention des commandants de bord dans les préparatifs de périples. Alors, vous vous en doutez, pour nous aussi ! Il a donc fallu trouver les meilleures options pour une alimentation équilibrée, énergétique à la mesure physique de l’épreuve, et réparatrice  pour le moral lorsqu’il le faut. Or à bord, par de source de conservation de froid. Nous avons essayé d’être malin. Outre les petits déjeuners et goûters, nous prenons 2 repas par jour, toujours ensemble, quelque soit les conditions météo, sorte de rendez vous du café du commerce pour ne pas faire que se croiser, récupérer les spis à l’eau ou les réparer. À cette occasion, on parle chiffon, tenue vestimentaire du jour (bermuda ou pantalon? polo à manche longue pour le soleil ou tee shirt ? bottes ou crocs ?) crème solaire, soins et bobologie (pas l’étude sociologique des bobos, l’autre), sens de notre aventure, de nos vies, spiritualité et philosophant aussi parfois, mais surtout on se remplume ! À midi pique nique et le soir un plat chaud, constitué d’excellentes conserves dûment testées navigation après navigation (comtesse du Barry en l’occurrence) et yaourt dessert pour bébé qui se conservent à température ambiante (pas de sacro-sainte crème Mont Blanc à Madère, misère…). A midi, sardines, foies de morue, saucisson, jambon cru sous vide et pâtés font nos joies, avec olives et chips, et surtout fromage – du vrai, parmesan, brebis portugais. Fruits et crudités en quantité pour 15 jours. Pour l’instant après 10 jours de courses (30 degrés depuis quelques jours) nous déplorons assez peu de perte, et continuons à nous régaler de chou-fleurs, carottes, concombres ainsi que de kiwi, bananes, agrumes – en prévention du scorbut – et pommes (on a même du beurre en boîte pour le p’tit dej,  fermé dans un sac étanche, glissé en fond ce cale juste au-dessus-de la quille, endroit le plus frais du bord, avec toujours un peu d’eau relativement rafraîchissante qui se balade. Pour les quarts de nuit, nous disposons, en grandes quantités, de tablettes de chocolat, crème de marron, biscuits, fruits secs, pâte d’amande.

Mais la vrai info du jour, c’est que jeudi dernier, pour le dîner, « on a eu » pâtes Tabarly ! Mystère, suspens… Qu’est ce donc vous demandez-vous ? En quoi cela constitue-t-il un scoop? Hé bien parce qu’il s’agit d’un plat cultissime en mer, grand réconfort du marin dans les navigations difficiles, et dont la recette ne se trouve dans aucun Larousse de la cuisine ou autre site marmiton d’internet. Ce plat, attribué à Eric Tabarly, s’est répandu comme une traînée de poudre dans la Marine nationale, puis à bord des Penduick, et leurs équipages depuis les années 60 et a réconforté et rassasié des générations de marins. D’ailleurs, essayez de chercher, vous ne trouverez pas la recette ! Un indice : les pâtes (de préférence spaghetti) entrent dans la composition de ce plat. La suite dans le prochain article. Bonne journée

Constat préliminaire

Lundi 19 février, à la fin d’une journée ordinaire dans les alizés d’Atlantique Nord, il est temps pour nous de faire un bilan de cette première semaine écoulée. Madère est à 1400 milles derrière nous. La Martinique est à 1200 milles devant. La terre la plus proche est le cap vert, à 820 milles dans notre sud-sud-est. Bref, les guides touristiques qui parlent du coin ne sont pas légion…

La course : nous sommes bien entendu déçus de notre entrée en matière. Nous payons là notre manque d’entrainement depuis l’été. La perte de nos réflexes dans les manœuvres nous ont coûté quelques déchirures dans nos spi et des bonnes heures à brasser de la toile au lieu de faire avancer le bateau. C’est chose faite, et maintenant que tous nos automatismes sont revenus, nous sommes plus motivés que jamais à remonter place par place ce fichu classement que la direction de course nous envoie toutes les 6 heures. Les options jusqu’à l’arrivée sont maintenant limitées. Il ne nous reste qu’à tenir le rythme.

Le matériel : globalement, ça tient. Il y a bien une poulie ou quelques manilles qui n’ont pas résisté, mais rien de grave. Nous sommes très vigilants, au moindre choc ou bruit anormal, afin de resserrer, renouer ou changer ce qui doit l’être, pour éviter toute réaction en chaîne aux conséquences imprévisibles. Le gros du temps passé aux réparations l’a été sur notre grand spi qui se couvre chaque jour d’une nouvelle cicatrice. Suite à notre expérience de la première étape, les poulies de spi sont fixées directement sur les taquets d’amarrage, les mousquetons d’écoutes qui nous causaient tant de soucis ont été remplacés par de simples nœuds de chaise qui eux ne rechignent pas à l’effort.

Les hommes : nous n’avons plus vingt ans, et la fatigue commence à se faire sentir. Nos nuits agitées se paient cash : affaler, démêler, hisser, réparer, et ce, parfois plusieurs fois par nuit, perturbe notre rythme de quart, que nous devons improviser en conséquence. Les muscles sont parfois endoloris, et il nous manque une petite chose toute simple que nous ne pouvons pas imaginer ici : marcher, faire quelques pas pour se délasser. Lorsque rien ne les perturbent, nos journées sont occupées par : barrer, manger, dormir. On peut toutefois dire sans se tromper que la cohésion de l’équipage est à la hauteur de cette opiniâtreté. C’est une aventure humaine passionnante.

Sur un plan plus personnel, nous goûtons avec bonheur ce sentiment d’hyper autonomie. Nous nous sommes engagés sur cette course, librement, et avec toutes ses contraintes, et il est passionnant de devoir y répondre sans autres moyens que ceux que nous avons embarqués, et qui sont limités par nature. La seule ressource infinie dont nous disposons est celle de notre imagination et de notre volonté. C’est un révélateur permanent de notre humanité.

Enfin, et de vous à nous, nous n’avions pas imaginé la joie de la lecture quotidienne de vos commentaires et de vos encouragements laissés sur notre blog (nous n’avons par contre pas ceux de facebook). Nous réalisons ainsi que notre rêve n’est beau que parce qu’il est partagé.

La photo du jour est une dédicace à nos amis calaisiens de l’entreprise CMG, et à leurs petites douceurs qui ont été dégustées au beau milieu de l’Atlantique.

Sur ce, bonne nuit : barrer manger dormir !..

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Grand jeu-concours Transquadra Laudato Si

(Dans la nuit de dimanche 18 février, après une journée de voile « totale » par 25 nœuds de vent, grand Spi – celui que l’on répare dans tous nos articles – grand voile haute, 3m de creux, un temps glorieux, et des surfs à plus de 14 nœuds)

Chers abonnés,
Chères familles,
Chers amis,
Et comme le disait Desproges : Françaises, Français, Belges, Belges.

Vous êtes nombreux à nous remercier nommément (ou pas) de ces petits articles que vous recevez.
Vos commentaires nous amusent, nous réconfortent, nous encouragent, bref nous comblent. Vous êtes également au moins aussi nombreux à vous demander avec une certaine anxiété, quand la nuit tombe, dans vos pensées les plus secrètes après vous être  couchés et avoir éteint la lumière : lequel de nos deux marins a écrit cet article…? Nous comprenons bien aussi cette fébrilité du matin qui vous envahit puis vous taraude toute la journée, et à nouveau après avoir éteint votre lampe de chevet… Pourtant, nous nous sommes mis d’accord spontanément tous les deux pour que ces articles restent « les nôtres » indissociables de notre unité dans ce projet. Toutefois soucieux de faire un pas vers vous, chers abonnés, nous vous annonçons l’organisation du grand jeu-concours « LAUDATO SI TRANSQUADA ».

  • Article 1 : l’équipage de LAUDATO SI (ultérieurement appelés « gentils organisateurs ») organise un grand jeu-concours tendant à récompenser celui qui identifiera le plus grand nombre de fois l’auteur d’un article publié sur le blog canard 224.
  • Article 2 : ce jeu est exclusivement réservé aux abonnés du blog.
  • Article 3 : à l’issue de l’arrivée de LAUDATO SI à la Martinique, et jusqu’au 30 mars 2018, les abonnés peuvent publier une liste comportant : la date du ou des articles publiés sur tout le blog, son titre et le nom présumé de son auteur.
  • Article 4 : les gentils organisateurs, de retour en métropole, après avoir éliminé le rhum de la Martinique de leur mieux, examineront les réponses et publieront le nom du vainqueur qui aura attribué avec justesse le plus grand nombre d’articles au bon auteur.
  • Article 5 : le prix offert est constitué d’un  tour de l’île de Groix à bord de LAUDATO SI pour 2 personnes.
  • Article 6 : si la tête du vainqueur ne revient pas aux gentils organisateurs, ils pourront lui substituer toute personne de leur choix sans aucun recours.

Bonne participation à tous, et nous vous joignons une petite photo vue de notre balcon ce soir.

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