Première semaine

Une semaine de course difficile à résumer tant elle a été variée. Un départ émouvant, une traversée du Golfe de Gascogne express, le coup de tabac tragique après le cap Finisterre, puis un long bord vers Porto Santo, à essayer de capter le peu de vent disponible. Le bilan comptable est plutôt bon pour moi, mais il n’est qu’intermédiaire. Le bilan humain à titre personnel est bon aussi. Je me sens bien à bord, et je parviens à m’alimenter et dormir suffisamment.

J’ai complètement perdu mes repères terrestres du temps. A bord, j’ai trois horloges. celle de l’ordinateur, calée sur l’heure française, celle du GPS qui est l’heure universelle du méridien de Greenwich, et l’heure de mon téléphone qui s’est recalée à l’heure portugaise au passage de Madère. Et avec tout ça, je ne sais pas quelle heure il est, là où je suis… J’ai aussi peu à peu perdu la notion des jours et je réalise ainsi que cela n’a que peu d’importance. Ici, peu importe que ce soit semaine ou week-end, je dois mon attention au bateau sept jours sur sept et 24h sur 24.

Alors, pour rester un tout petit peu civilisé, de prends mon petit déjeuner quand le soleil se lève, mon dîner quand il se couche, et mon déjeuner quand il passe par le sud. C’est approximatif, mais ça va.

Ce soir encore la nuit s’installe. Pour ceux restés à terre, ce sont les dernières heures du week-end. Pour moi, c’est une nuit comme tant d’autres vécues en mer qui s’annonce. C’est toujours le même rituel. La fraicheur et l’humidité s’installent, la luminosité baisse et les afficheurs du bateau passent en mode nuit. Il est temps pour moi d’y passer aussi. J’allume les feux de navigation (pour être vu), je prends ma frontal (pour voir), et j’atténue toutes les autres sources lumineuses qui peuvent perturber mes perceptions. Pour le reste, rien ne change. Voilà, finalement, au-delà de nos perceptions et parfois de nos angoisses, la navigation de nuit reste avant tout de la navigation !   

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Article publié par le Groupe EJ

Porto Santo !

Aujourd’hui, grosse journée météo, hier, passage de porto Santo, et cette nuit, passage entre Porto Santo et Madère. en résumé, il y a du travail à bord.

Le passage d’une île, c’est un peu le retour à la vie. On y retrouve les autres bateaux qui y convergent aussi, mais on y retrouve aussi du réseau 4G (retour à la vie civilisée donc…), qui permet d’envoyer quelques photos et surtout de charger des gros fichiers météo à bord. Le passage d’une île, c’est aussi gérer au mieux ses pièges et ses obstacles. Ce n’est plus « tout droit » comme en pleine mer. Il y a donc plus de manœuvres, plus de navigation, plus d’attention, sans oublier de manger et dormir. A bord d’école Jules Verne, c’est le sommeil qui en a pris un petit coup! Et aujourd’hui, c’est météo, un travail du dimanche en quelque sorte…

Je n’ai donc pas beaucoup le temps de m’étendre sur le passage de l’île, et je n’ai pas beaucoup de temps d’exprimer ma satisfaction de la passer en sixième position et premier solitaire. Je choisirai donc des mots simples et brefs : C’EST UN TRUC DE DINGO ! (ce qui veut dire, que je suis autant surpris que content). Voilà, c’est dit !

Bon, la météo est arrivée, je retourne au bureau !

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Rien n’est simple !

Après une nuit bien occupée à réguler le bateau dans un vent très variable en force et en direction, je pensais que cette route vers Porto Santo allait enfin être ce que j’espérais : régulière et reposante.

Ce matin, un vent stable semble s’installer, et je m’accorde deux ou trois siestes bienvenues. J’ai aussi réparé quelques cordages usés prématurément pendant les premiers jours, et je me prévois du temps pour affiner la stratégie de la semaine à venir. Bref, c’est vendredi, et il y a toujours mille et une choses à faire pour passer un week-end tranquille.

Ces bonnes dispositions n’ont pas duré bien longtemps. Très vite, en milieu d’après-midi, je n’ai qu’une obsession : retrouver du vent! Nous sommes coincés dans une zone de pétole sans trop savoir où est la sortie. C’est laborieux, c’est du gagne-petit. J’ai probablement fait autant de manœuvres que pendant les 5 premiers jours de course. Je ne sais pas si ça paie, mas ça évite de gamberger. Dans ces conditions, pour certains dont je suis, la sieste est culpabilisante. Elles seront donc rares et brèves cet après-midi. En fin d’après-midi, un petit souffle s’installe … dans la direction exactement opposée à celle prévue par les fichiers! Il y aura donc une nouvelle transition pénible à gérer dans la nuit.

C’est chose faite! Elle a été pénible, mais assez brève. Ca souffle à 5 nœuds! Ce n’est pas la tempête mais on avance. Et bon point pour le moral : à la lecture du fichier de position de ce soir mes petits camarades semblent avoir subi le même sort. Cela semble évident à postériori, mais dans ces circonstances, (et dans bien d’autres) l’imagination n’est jamais rationnelle…

Côté course, le programme du week-end est le passage de Porto Santo (Ile au nord de Madère à laisser à tribord), et la décision de la route à suivre pour rejoindre les Antilles, qui sera décisive pour les deux semaines à venir. Rien que ça! Ce n’est donc pas un week-end tranquille qui s’annonce.  

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Apaisement

Aujourd’hui c’était bricole et pétole (pas de vent). Deux circonstances qui, en d’autres lieux, pourraient me faire perdre mon calme assez rapidement. Il n’en est rien. Avant de partir, je m’étais donné pour objectif de rester calme, quoi qu’il arrive. J’ai déjà remarqué que le bateau va plus vite quand je ne râle pas. Alors si c’est bon pour le bateau…

Bricole, avec un atelier de réparation de ma grande voile qui m’a pris la matinée. Elle n’a pas aimé la baston du cap Finisterre… Bricole encore pour remettre en route un panneau solaire récalcitrant. C’est fait!

Pétole, donc une fois les bricoles finies, il a fallu rester constamment concentré sur les réglages et les trajectoires pour profiter des quelques souffles d’air qui nous étaient accordées. Evidemment, dans ces moments-là, j’imagine mes concurrents faire route et me laisser sur place… Rester calme, concentré,, il n’y a rien de plus à faire.

Ce soir, un vent modéré est revenu. La mer s’est complètement calmée. J’ai l’impression de naviguer sur un lac. Je suis seul sur mon bateau, et autour, rien! Le ciel et l’eau sont d’un gris uniforme et j’entends seulement le clapotis du bateau. Cela pourrait être angoissant, oppressant. Il n’en est rien, bien au contraire. Il existe donc des temps et des lieux où l’absence de tout fait naître la quiétude. C’est plein d’espoir ! Mon esprit vagabonde sans contrainte, luxe des temps modernes.

Hier soir, l’ambiance n’était pas à la fête. Ce soir, c’est l’apaisement à bord d’Ecole Jules Verne. Je me sens bien, heureux.

Côté course, je suis toujours accroché aux gros bateaux de la tête de flotte (école Jules Verne est un moyen bateau, pas un gros). C’est pas mal, mais il faut tenir le rythme parce qu’ils vont très vite devant. J’ai pour objectif de rester à portée de fusil au passage de Madère. C’est en bonne voie. Alors pour tout cela, ce soir, je m’autorise le homard préparé par la Mare aux oiseaux. J’en pince déjà. Et vous?

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La Gifle !

La terrible nouvelle est arrivée par un mail de la direction de course reçu cet après-midi. La flotte est endeuillée. Philippe Benoiton, un camarade d’entraînement et concurrent solitaire de la Cap Martinique a péri en mer la nuit dernière. Je suis choqué, abasourdi, le moral bien bas. La course continue malgré tout. Philippe s’était inscrit car il rêvait de traverser l’Atlantique en solitaire. Son rêve s’est éteint et sa disparition nous rappelle que c’est tout sauf une promenade.

Notre sport est une passion au contact direct des éléments. La nature telle que nous la vivons est belle, fascinante. Elle peut parfois être rude, très rude. Rude et belle, elle l’a été cette nuit. C’était fort, vent de 35 nœuds, rafales à 40. Cette folle descente sous voilure réduite le long des côtes ibériques restera gravée dans ma vie de marin. Avec ma grand-voile arisée (réduite) et mon seul foc à l’avant, Ecole Jules Verne a atteint des vitesses que je ne lui avais jamais vues.

Une fois trouvé le bon angle avec les vagues, les surfs se sont enchainés à un rythme fou (record à 19,9 nœuds). Sous la lumière d’une demi-lune, le spectacle de ces vagues de 3 à 4 mètres et de l’écume naissant de sous la coque du bateau était irréel.

Le jour qui se lève donne des couleurs à cette nuit hors du temps. C’est à ce moment que le vent a commencé à faiblir (un peu) pour revenir entre 25 et 30 nœuds. J’ai pu laisser la main au pilote et me reposer. Rapidement s’est posée la question de renvoyer le spi. J’ai préféré prendre du temps pour moi (sieste, repas, toilette). Depuis hier soir j’avais mis la course entre parenthèse avec pour seul objectif, prendre soin du marin et du bateau. Le spi pouvait bien attendre quelques heures de plus.

Je pourrai me montrer satisfait de la lecture du fichier des positions de ce matin, mais ça serait bien dérisoire. La nature a été plus rude que belle cette nuit où Philippe nous a quittés. Les larmes qui coulent sont celles de ses proches, amis et famille vers qui sont dirigées toutes mes pensées du moment. 

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Un mardi bien occupé !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! La journée d’hier (lundi) s’est fait sur un seul bord de travers, sans possibilité de moduler les voiles portées. Pas de manœuvre, mais une attention permanente à la vitesse et aux réglages, dans un vent un peu instable. Du ciel gris, quelques éclaircies et deux ou trois gouttes de pluie. Ces journées sans manœuvre permettent de se reposer, et de réfléchir à la suite des évènements.

La suite, on y est.

Ce mardi a commencé à 1 heure du matin par un envoi du grand spi à l’approche des côtes espagnoles. Puis, comme prévu, le vent est monté. L’idée du jour était d’anticiper les manœuvres pour négocier au mieux la zone de vent fort au large du Cap Finisterre, jusqu’à Porto. Donc changement de spi dans la matinée pour tenir dans la brise. C’est grisant, car avec la mer qui se forme, le bateau part en surf régulièrement à plus de 14 nœuds. Je m’étais fixé une limite de 30 nœuds de vent pour l’affalage, et je m’y suis tenu. J’aurai pu pousser un peu encore, mais c’était prendre le risque de tout casser dès le deuxième jour de la transat.

Ceci dit, avec un vent établi à plus de 30 nœuds, et une mer bien formée, ça reste très tonique. Même avec ses petites voiles, Ecole Jules Verne file régulièrement à plus de 13 nœuds (record du jour 17 nœuds).

La nuit va être du même bois. Il va me falloir faire confiance au pilote pour trouver un peu de repos, car depuis ce matin, je n’ai pas chômé : je passe bien entendu sous silence les manœuvres qui ne se déroulent pas exactement comme prévu, et qui consomment du temps et de l’énergie. Il y aura même quelques déchirures à réparer dans la grande voile qui n’a pas aimé la journée. Je ferai ça quand les conditions seront meilleures.

Bref, je ne m’ennuie pas, je n’ai presque pas le temps de profiter du ciel bleu!  

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Un départ grandiose !

Et voilà, après une première nuit en mer, les bateaux s’éparpillent sur le plan d’eau. Quelques voiles à l’horizon, quelques spots à l’AIS (système de positionnement et de visualisation des navires), mais pas ou peu de contacts. La course est lancée !

Le départ d’hier a été un grand moment. Il y avait un monde incroyable sur les pontons pour voir partir les bateaux. Familles, amis, collègues, curieux… Beaucoup de joie et d’émotion. Un peu d’angoisse aussi peut-être (certainement). Avant de larguer les amarres, les embrassades et accolades sont courtes et un peu empruntées. Personne ne sait vraiment quoi souhaiter aux marins qui partent en mer. On espère tous la même chose.

Sur l’eau, il y a du monde. Les bateaux spectateurs sont probablement plus nombreux que les coureurs. Heureusement que nous avons notre zone réservée autour de la ligne de départ. Les organisateurs sont au top depuis le début de cette journée (que dis-je, depuis le début tout court).

A 15h, le coup de canon libératoire marque le début de la course. C’est parti ! Les solos et les doubles sont séparés par une bouée au milieu de la ligne. Je ne prends pas un très bon départ. Je mets du temps à trouver du vent clair, et je reste un peu timide sur ma stratégie. Pratiquement toute la flotte contourne Belle-Ile par le nord, avant de faire route vers le Cap Finisterre, en Espagne. La météo nous gratifie d’une descente qui sera assez rapide, en route directe, par vent de travers. Ce n’est pas très confortable, mais ça aurait pu être pire.

Je rentre peu à peu dans le rythme. Je ne me préoccupe pas trop de savoir où sont les autres. Je me concentre sur la vitesse du bateau, et je profite des moments où les conditions sont stables pour me reposer.

Ce matin, soleil, et aux premières lueurs du jours, quelques dauphins sont venus jouer autour d’Ecole Jules Verne. Sympa!

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Cap Martinique, veille de départ

Demain, c’est le jour que nous attendons depuis longtemps. Le temps s’accélère. Les minutes sont comptées. Je suis prêt, et pourtant il reste toujours quelque petit détail à vérifier, arranger, ranger. Au milieu de cette agitation plus ou moins productive, je croise des amis, collègues, famille, à qui j’aimerai tant pouvoir donner plus. J’ai du passer plus d’une fois pour un goujat au cours de cette journée si particulière au cours de laquelle l’envie de partir se dispute avec celle de profiter encore un peu de mes proches. Heureusement qu’Isabelle est là, toujours aussi efficace pour faciliter ma logistique d’avant-départ.
Nous enchaînons maintenant les briefings météo proposés par le centre d’entraînement ORLABAY. L’ambiance et studieuse, et nous savons à peu de choses près à quoi vont ressembler les trois ou quatre premiers jours de course. Il est temps d’affûter la stratégie.
Le temps fort de cette fin de semaine restera ma rencontre avec les élèves de l’Ecole Jules Verne du réseau Espérance Banlieues. Ils sont venus hier terminer leur classe de mer par la visite du bateau qui portera leurs couleurs je l’espère jusqu’en Martinique. Je me régale encore de leurs questions innocentes et pertinentes. Sans de tels partages, cette aventure n’aurait pas la même saveur.

Voici d’ailleurs leur message qui sera relayé régulièrement pendant la course:

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Cap Martinique J-3

Hier soir, c’était le dîner des équipages. C’est un peu le pivot de cette semaine d’avant-course. L’ambiance, jusqu’à maintenant était plutôt studieuse. Entre les ultimes bricolages et vérifications, les contrôles de sécurité, de jauge (les mesures du bateau), et le premier briefing sur les procédures de sauvetage en mer, l’emploi du temps est bien rempli!

J’ai tout de même pu recevoir mardi dernier, une délégation de collaborateurs de CMG qui ont pu visiter le bateau qui va porter leurs couleurs sur l’Atlantique. C’était une très belle journée. 

Et brusquement, aujourd’hui, les pontons se sont animés; les familles et amis commencent à arriver. L’excitation est montée d’un cran et nous commençons tous à ressentir cette ambiance un peu particulière de la joie des retrouvailles avant le grand départ. La gentillesse et la disponibilité de l’équipe d’organisateurs envers les coureurs et les spectateurs met tout le monde à l’aise. Ils sont bien aidés par les équipages de jeunes qui apportent leur fraîcheur et leur enthousiasme communicatif.

Mais l’esprit est ailleurs, car la météo du départ et des premiers jours de course se précise. Les conditions seront clémentes voire agréables avec malgré tout quelques chausse-trappes qu’il nous faudra négocier. Commence alors l’exercice si particulier des derniers jours qui consiste à profiter des moments festifs et joyeux tout en nous concentrant sur la suite. Nous sommes déjà un peu ailleurs…

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Cap Martinique: départ dans 5 semaines

A cinq semaines du départ de la Cap Martinique, la pression monte, et la préparation bien avancée. Il ne reste plus qu’un entraînement sur l’eau avec nos amis d’Orlabay avant le jour J, pour régler les derniers petits détails.

La To Do liste évolue de jour en jour, et concerne principalement l’avitaillement, la pharmacie de bord, les outils, le matériel de sécurité, de réparation et de rechange,  les communications satellites, mais aussi le nettoyage et le rangement du bateau… En résumé, une multitude de détails qui ont tous leur importance. Et puisque nous sommes des amateurs, le travail et la vie de famille réclament aussi toute notre attention avant l’échéance!

Le nom de course du bateau sera « Ecole Jules Verne », du nom de l’école mancelle du réseau Espérance Banlieues que je représente sur la course. Je tenterai d’apporter un peu d’air marin à ces enfants des quartiers moins favorisés, et pourquoi pas quelques embruns.

Au milieu de cet emploi du temps bien rempli, un jeune équipage concurrent, et néanmoins camarade d’entraînement, s’est essayé avec succès à la prise de vue par drone à partir de leur bateau. Un immense merci à Gwendal et Yvan (qui courent pour l’association Le Roche) pour leurs superbes images capturées lors du survol du bateau, que je vous partage comme un petit intermède avant la dernière ligne droite!

+ d’infos ici: https://cap-martinique.com/